samedi 20 octobre 2012

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20/10/2012 Rip Curl Pro Portugal : Tous perdants RIP CURL PRO PORTUGAL – PENICHE (World Tour) Bien malgré lui, Julian Wilson (photo) a hérité d'un nouveau surnom à l'issue de sa victoire, vendredi, au Rip Curl Pro Portugal : le "voleur de Peniche". Nombre d'observateurs avisés, supporters dépités de Gabriel Medina et quelques surfeurs du Tour (Simpson, Patacchia) n'ont pas manqué de crier au scandale après que les juges ont fait pencher in-extremis la balance en faveur de l'Australien, au détriment du Brésilien, au sortir d'une finale qui ne restera pas dans les annales. Ou seulement pour son insoutenable suspense post buzzer. Cette énième polémique vient décrédibiliser un peu plus – si c'est encore possible – l'Association of Surfing Professionnals (ASP). Déjà, début avril, la finale du Rip Curl Pro Bell's Beach remportée par Mick Fanning aux dépens de Kelly Slater avait donné matière à controverse. Le King avait alors sagement éteint l'incendie : "Juger, c'est une opinion et une perception. Et non avoir tort ou avoir raison". En 2012 toujours, Jérémy Florès a également fait les frais de jugements parfois déroutants, notamment lors de son quart de finale "perdu", fin août à Tahiti, face à Joel Parkinson. À Peniche, cette semaine, Matt Wilkinson et Tiago Pirès ont pu à leur tour se sentir lésés. Et ne sont recensés ici que les cas les plus flagrants de ces derniers mois. Incompétence et incohérence des juges, favoritisme des marques pour le surfeur maison, complot anti-européen, anti-brésilien et quoi d'autre encore... tout et son contraire est avancé à longueur de temps pour justifier ou infirmer tel ou tel résultat. C'en est assez ! Plus une épreuve du World Tour ne se déroule sans qu'elle ne suscite la polémique. Qu'elle soit fondée ou abusive, cette suspicion quasi-systématique doit cesser. Il appartient désormais aux pontes de l'ASP d'agir en toute transparence et d'uniformiser une bonne fois pour toute un système de notation opaque et soit-disant sous influence, qui fait actuellement la part belle à la subjectivité – néanmoins inhérente à toute discipline soumise à un jugement –, au préjudice de l'objectivité. Entre une ASP brocardée et ridiculisée, un Julian Wilson vainqueur injustement déprécié, et un Gabriel Medina (photo) sincère mais inélégant dans la défaite, un point commun : tout le monde est sorti perdant de cette finale du Rip Curl Pro Portugal. Un gros gâchis. Photos © ASP / Cestari

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