Un surfeur attaqué par un requin à Saint-Benoît
CLICANOO.COM Publié le 28 mars 2010
SAINT-BENOIT. Olivier, alias Shorebreak, est un vrai miraculé. Attaqué par un requin hier en fin de matinée sur le spot du Butor, ce surfeur de 34 ans s’est défendu avec sa planche, qui porte des traces impressionnantes de l’agression. Il s’en sort avec des blessures légères au niveau de la hanche. Il raconte les “15 secondes de frayeur de sa vie”.
26 réactions de lecteurs
Comment l’attaque s’est-elle déroulée ?
Très vite ! J’étais en train de surfer tranquillement, à peu près 40 m du bord. Le requin m’a brusquement attaqué à deux reprises. Pour me protéger, je le repoussais avec ma planche qu’il a déchiquetée une première fois. Puis il revenait à la charge. On voit bien les traces de la deuxième attaque sur ma planche. J’ignore s’il m’a touché ou pas, mais en tout cas, j’ai encore l’impression d’avoir été soulevé pendant un moment et j’ai des petites blessures en bas de ma hanche. Après la deuxième attaque, j’ai pris une mousse pour m’en sortir. J’ai profité de cette vague et nagé de toutes mes forces, sans stresser, tout en regardant autour de moi. Je ne l’ai plus revu. Toute la scène s’est déroulée en moins de quinze secondes. On a retrouvé les deux morceaux de la planche sur le bord dans l’après-midi.
Pensez-vous avoir été assez prudent, en surfant sur le spot du Butor, interdit par la mairie ?
Ça fait une quinzaine d’années que je pratique le surf sur ce même site et c’est la première fois que je me fais attaquer. Quinze ans de plaisir et quinze secondes de frayeur (rires). Comme j’étais tout seul, j’étais suffisamment attentif. Je dois dire que j’ai anticipé les attaques. J’admets aussi que j’ai eu beaucoup de chance. En tout cas, dans de telle situation, il faut rester sur ses gardes à chaque seconde. Comme dans toutes activités sportives, il y a toujours des dangers. Pour le sport automobile, par exemple, c’est les accidents. Pour le surf, c’est les attaques. On vit avec ça ! La mer appartient à tout le monde.
Ce n’est pas la première attaque enregistrée à Saint-Benoît…
Le 27 mars 2004, soit il y a 6 ans jour pour jour, mon voisin et bon ami Rémi Lorion a été attaqué au spot de la Gare. On a très souvent surfé ensemble quand il était encore à Saint-Benoît. Mais maintenant, il est dans l’Ouest. Il m’a tout de suite appelé d’ailleurs, après avoir appris la nouvelle, pour me dire que c’était la date de son… sixième anniversaire. On en a rigolé puis on a beaucoup philosophé sur cette étrange coïncidence.
D’où vient le nom Shorebreak ?
C’est un terme bien connu dans le monde du surf qui signifie “vague de bord”. Et c’est ainsi que mes amis m’appellent. Aujourd’hui, c’est une vague qui m’a sauvé la vie.
Vous avez encore envie de surfer après tout ce qui s’est passé ?
Je retourne dans la mer lundi. Mais pas à la même place. Je vais surfer dans l’Ouest. Mais, il faut me faut une nouvelle planche (rires).
Propos recueillis par Pana Reeve
- “Je déconseille même aux surfeurs expérimentés d’aller surfer là-bas”
Pour certains spécialistes du surf, ce genre d’incident peut être prévisible. C’est ce que pense Jean-Pascal Coret, président fondateur du Dodo Surf Club. Pour lui, s’aventurer dans les vagues du spot du Butor à Saint-Benoît est de la folie pure. Il ne connaît pas Olivier, dit Shorebreak, le surfeur victime hier matin de l’attaque d’un squale, mais il connaît ce spot de réputation : “Je déconseille même aux surfeurs expérimentés d’aller là-bas. C’est vrai que les vagues sont belles et que c’est tentant. Mais l’endroit est dangereux.” Le président du club conclut : “Il y a des règles à respecter partout.
CLICANOO.COM Publié le 28 mars 2010
SAINT-BENOIT. Olivier, alias Shorebreak, est un vrai miraculé. Attaqué par un requin hier en fin de matinée sur le spot du Butor, ce surfeur de 34 ans s’est défendu avec sa planche, qui porte des traces impressionnantes de l’agression. Il s’en sort avec des blessures légères au niveau de la hanche. Il raconte les “15 secondes de frayeur de sa vie”.
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Comment l’attaque s’est-elle déroulée ?
Très vite ! J’étais en train de surfer tranquillement, à peu près 40 m du bord. Le requin m’a brusquement attaqué à deux reprises. Pour me protéger, je le repoussais avec ma planche qu’il a déchiquetée une première fois. Puis il revenait à la charge. On voit bien les traces de la deuxième attaque sur ma planche. J’ignore s’il m’a touché ou pas, mais en tout cas, j’ai encore l’impression d’avoir été soulevé pendant un moment et j’ai des petites blessures en bas de ma hanche. Après la deuxième attaque, j’ai pris une mousse pour m’en sortir. J’ai profité de cette vague et nagé de toutes mes forces, sans stresser, tout en regardant autour de moi. Je ne l’ai plus revu. Toute la scène s’est déroulée en moins de quinze secondes. On a retrouvé les deux morceaux de la planche sur le bord dans l’après-midi.
Pensez-vous avoir été assez prudent, en surfant sur le spot du Butor, interdit par la mairie ?
Ça fait une quinzaine d’années que je pratique le surf sur ce même site et c’est la première fois que je me fais attaquer. Quinze ans de plaisir et quinze secondes de frayeur (rires). Comme j’étais tout seul, j’étais suffisamment attentif. Je dois dire que j’ai anticipé les attaques. J’admets aussi que j’ai eu beaucoup de chance. En tout cas, dans de telle situation, il faut rester sur ses gardes à chaque seconde. Comme dans toutes activités sportives, il y a toujours des dangers. Pour le sport automobile, par exemple, c’est les accidents. Pour le surf, c’est les attaques. On vit avec ça ! La mer appartient à tout le monde.
Ce n’est pas la première attaque enregistrée à Saint-Benoît…
Le 27 mars 2004, soit il y a 6 ans jour pour jour, mon voisin et bon ami Rémi Lorion a été attaqué au spot de la Gare. On a très souvent surfé ensemble quand il était encore à Saint-Benoît. Mais maintenant, il est dans l’Ouest. Il m’a tout de suite appelé d’ailleurs, après avoir appris la nouvelle, pour me dire que c’était la date de son… sixième anniversaire. On en a rigolé puis on a beaucoup philosophé sur cette étrange coïncidence.
D’où vient le nom Shorebreak ?
C’est un terme bien connu dans le monde du surf qui signifie “vague de bord”. Et c’est ainsi que mes amis m’appellent. Aujourd’hui, c’est une vague qui m’a sauvé la vie.
Vous avez encore envie de surfer après tout ce qui s’est passé ?
Je retourne dans la mer lundi. Mais pas à la même place. Je vais surfer dans l’Ouest. Mais, il faut me faut une nouvelle planche (rires).
Propos recueillis par Pana Reeve
- “Je déconseille même aux surfeurs expérimentés d’aller surfer là-bas”
Pour certains spécialistes du surf, ce genre d’incident peut être prévisible. C’est ce que pense Jean-Pascal Coret, président fondateur du Dodo Surf Club. Pour lui, s’aventurer dans les vagues du spot du Butor à Saint-Benoît est de la folie pure. Il ne connaît pas Olivier, dit Shorebreak, le surfeur victime hier matin de l’attaque d’un squale, mais il connaît ce spot de réputation : “Je déconseille même aux surfeurs expérimentés d’aller là-bas. C’est vrai que les vagues sont belles et que c’est tentant. Mais l’endroit est dangereux.” Le président du club conclut : “Il y a des règles à respecter partout.
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